Je prépare la chambre, je baisse les stores et les velux pour garder le frais.
Je dispose mes oreillers comme j’aime.
Je pose sur le lit à portée de main mon œuf de yoni et ma pochette « objets d’intimité » que je renomme « objets de jouissances ».
Je prends une douche et m’allonge nue sur mon lit
Finalement je laisse seulement un coussin et m’installe presque à plat. Je ramène le drap en fin coton sur moi.
Envie de musique : en souriant je chausse mes lunettes et choisis une ambiance sur Petit Bambou.
Je me repositionne et écoute la musique. Je laisse ma respiration se calmer, puis je fais quelques larges inspir/expir.
Je dépose le gros côté rond de l’œuf sur mon nombril, pour qu’il respire avec moi et se réchauffe.
Encore quelques respirations pour revenir en présence. Je ressens tout mon corps, me souvient du contact vivifiant de la plante de mes pieds sur le carrelage depuis ce matin.
Doucement, par-dessus le drap, je caresse mon ventre, mes seins, mes épaules. Quelque chose se passe entre mon corps et mes mains. Comme une rassurance, presque une complicité.
Assez vite le drap me gêne. Je le repousse vers mes pieds.
Je dépose délicatement mes mains sur mon ventre, couvrant l’œuf de jade. Je respire, lentement.
De ma main droite je délimite le tour de mon sein gauche. Il se réveille, attentif à mes doigts. Je fais pareil à droite jusqu’à sentir une égale présence de chacun. Je les englobe et les resserre, joignant mes doigts entre eux.
Je les sens respirer sous mes paumes, comme une légère brise. Je savoure cet instant.
Mes mamelons effleurent le creux de mes mains, elles initient un va et vient de mes pointes vers le pli où mes cuisses commencent. Elles descendent par mon ventre, remontent par mes hanches, jusqu’à ce que ce tracé se réchauffe, se matérialise en un souffle ténu.
Je viens cueillir l’œuf sur mon nombril, l’enveloppe de mes mains pour tester sa chaleur, lui en donner encore un peu. Je descends, contacte mes lèvres que je trouve humides, les dessoudent sans résistance, dépose toute la rondeur de l’œuf à l’entrée de mon sexe, et referme mes cuisses pour le tenir en place.
Mes mains se placent sur mon cœur, je reçois cette nouvelle présence de l’œuf devant ma porte de jade.
Je sens la demande de la pierre de poursuivre son chemin, je l’aspire en quelques mouvements au creux de moi, et reprends mon immobilité douce.
Mon sexe pulse, il y a comme un manque, une frustration, je ne sens pas vraiment la présence de l’œuf. L’envie d’accélérer, le désir de jouir se font impérieux.
J’attrape mon gode, et chausse à nouveau mes lunettes pour voir le « + » des piles et respecter le bon sens ! Et j’ai oublié ma crème magique, qui simultanément rafraichit et excite mes chairs. J’hésite à utiliser ma salive, mais j’ai envie d’un petit plus. Je décide de garder l’œuf pour aller chercher mon flacon. Dans ces quelques pas, sa présence se révèle légèrement.
Je m’allonge à nouveau, me pause pour me retrouver, et garder la sensation de l’œuf à la marche.
Je garnis le gland de mon gode de crème, le dépose sur mon bouton, l’orientant de mon sexe vers lui, et j’active la vibration. Instantanément un courant se déclenche, court sur ma peau, rayonnant de mon clitoris. Il y urgence.
J’introduis quelques centimètres de mon gode, cale la tige restante contre mon bouton, referme mes cuisses et glisse sur le côté pour solliciter tout mon bas ventre à partir de la pression de mes cuisses autour de ce sexe vibrant. Quelques secondes suffisent. L’orgasme fuse.
Je m’apprête à desserrer mon étreinte, mais non, l’exigence de recommencer à jouir, là, tout de suite, me crie de continuer… Et plusieurs fois de suite je l’écoute, jusqu’à retrouver l’envie de détente, d’accueil simple de la diffusion de mon plaisir, qui me fait rouler à plat dos, jambes et bras ouverts.
Je savoure… Je sais que j’y reviendrai bientôt.