La douche

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La douche

C’est le moment !

Je suis seule à la maison, le portail fermé à clé, le téléphone en silencieux. Personne avant demain matin.

Je me déshabille, et file vers la douche. Mais attention, ce n’est pas comme d’habitude juste pour être propre sauter dans mes habits et enclencher ma journée au plus vite. Non, là, j’ai rendez-vous avec mon corps.

Je choisis la température parfaite, le savon que je préfère.

Et j’ai mes mains, avec cette attention particulière vers la lenteur, la douceur, la légèreté, la joie, et la découverte d’une nouvelle présence de moi à moi. J’ai envie de témoigner à mon corps tout l’amour que je lui porte.

Je goute le ruissèlement de l’eau, je joue en variant légèrement la chaleur, je perçois la détente du chaud qui fluidifie mes tensions, la relative fraicheur qui réveille ma peau. Je suis le cours de l’eau. Je présente ma nuque, mon dos et je sens toute ma colonne s’ériger. Je savoure jusqu’à mes pieds cet alignement. La cambrure de mes reins se dessine, indiquant le chemin entre mes fesses. Quel délice cette eau qui me découvre, me cherche, m’ouvre.

 

J’attrape le savon et prends le temps de le faire mousser abondamment. J’aime la douceur qu’il ajoute, cette interface sensuelle qu’il densifie entre mes mains et la peau de tout mon corps.

Je commence par le visage, très lentement. Je rince à l’eau fraiche, longtemps. Je laisse partir toutes mes attentes, toutes mes interrogations jusqu’à retrouver le lisse de mes traits.

Ensuite c’est les bras, la nuque, le cou, et je descends sur ma poitrine. Toujours lentement. J’aime mes seins lourds, j’en dessine le contour, je les soupèse, j’effleure leurs pointes lascives.

Me voilà invitée à descendre, je fais le tour de mon ventre, rond et plein, je glisse vers mes hanches pour remonter vers ma taille bien marquée. Le dos est moins accessible, je fais au mieux, et je m’amuse de cette inaccessibilité.

 

Mes mains rieuses descendent précautionneusement vers mon sexe, le gardant à distance respectueuse. Elles l’apprivoisent en savonnant le haut des cuisses, d’un côté, de l’autre, alternant une profonde indifférence et quelques contacts furtifs. Je refais une belle mousse et je glisse vers mes lèvres d’en bas, comme nous les nommions lors de nos confidences adolescentes. Là mes doigts se séparent, pour mieux s’insinuer entre chaque pli, aller reconnaitre la texture, le grain de chaque espace. Je ralentis encore. J’aime ce moment où un doigt fait cavalier seul et glisse jusqu’à ma porte d’un élan assuré.

 

A son retour, c’est le feu vert pour m’occuper de mes fesses, avec ce pli juste en dessous, dont le seul toucher m’émeut… Je le suis et glisse un doigt de gauche à droite, je m’insinue sur ce chemin interdit, que je livre à mon amour sans retenue quand la confiance est là. Ici la mousse est particulièrement riche pour accompagner les fragilités de mes fronces. Un ou deux allers retours suffisent.

 

Je peux maintenant me pencher en avant pour englober chaque jambe jusqu’à mes pieds. Je sens le bâillement de mon sexe, l’écartement de mon anneau, le glissement partout de la mousse. Comme c’est bon cette chaleur pétillante qui danse dans mon ventre !

 

Je savoure. Mes seins respirent, mes tétons sont tendus, mon bassin danse, mon sexe pulse dans tout mon temple, jusqu’à mes reins. Mes pieds me gardent plantée.

Je laisse l’eau me rincer abondamment, puis écartant mes lèvres je dirige le pommeau entre elles, pour chatouiller mon clitoris en douceur. Pour lui je rafraichis l’eau, son bouton en a besoin pour ne pas exploser, pour me maintenir juste avant… Hummm… Je vous laisse… Je me rejoins.

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