Mon premier orgasme m’a surprise à 35 ans, c’était magique et furtif. J’ai commencé une course au plaisir, mais à partir du désir de l’homme. Je me suis laissée guidée, poussée, retenir, forcée même quelques fois… Mais rien n’y a fait, je ne me suis pas trouvée.
Aujourd’hui, celui que je nomme « mon objet d’intimité », me sert à évacuer rapidement le trop plein d’excitation, parfois spontané, souvent provoqué par des photos regardées, des souvenirs, ou des frustrations. C’est un acte compensatoire, un peu comme lorsque je vais acheter et déguster goulûment un bon gros gâteau pour tranquilliser une inquiétude ou éloigner l’ennui.
Il y a quelques mois, j’ai rencontré une sage-femme qui m’a proposé une méditation tao avec un œuf de Yoni. J’ai découvert tout autre chose.
Après toute une préparation que je vous partagerai peut-être une autre fois, je me suis trouvée sur mon lit, allongée confortablement sur le dos, mon œuf de Yoni posé contre ma porte de jade, les cuisses rassemblées pour le laisser en place.
Ma respiration m’invite à l’écouter, à la suivre. Je goute le contact de cette pierre. C’est le gros arrondi de l’œuf qui se présente à l’entrée de mon sexe, mes lèvres l’enveloppent. Je ne bouge pas. J’accueille.
Je sens une chaleur se frayer un chemin vers l’intérieur, tout doucement. Une spirale ascendante, douce et lumineuse, s’érige de mon sexe vers mon cœur.
L’œuf devient un être bienveillant qui me donne de l’amour, tendrement, sans rien attendre de moi.
La curiosité passionnée qui a suivi mon premier orgasme venait de la même source que l’émotion qui m’a prise au premier contact de l’œuf. Je connais un peu cette fulgurance au creux de mon ventre, douce et persistante.
Depuis quelques semaines, j’ai terminé un travail sur mon père. Je vois aujourd’hui que les interprétations posées adolescente sur sa demande sexuelle, m’ont coupée de lui, et coupée de l’Homme. Je sais qu’il m’a transmis une forte énergie sexuelle, et je mesure la valeur de ce cadeau.
J’ai tendance à m’endormir dessus, à ne pas la considérer, au mieux à la réduire à une sexualité passionnelle, sans doute par peur d’être comme lui débordée.
Mais aujourd’hui l’histoire de mon père me montre juste l’inverse, je dois trouver une autre voie que lui.
OUI ! Je me lance !
J’ai envie d’explorer cette puissance avec vous les femmes, de la guider dans tout mon corps, de la découvrir aussi dans son expansion au monde sensible, et en connexion avec plus grand que moi.
Et je commence par l’écrit, dont la fluidité me rassure.